Le projet

Bien que le flux migratoire massif, qui a conduit plus d’un million de réfugiés dans les pays européens en 2015, se soit réduit, on peut s’attendre à ce que de nombreux réfugiés continuent d’arriver en Europe dans les années à venir. Cette tâche immense exige non seulement des budgets supplémentaires pour les enregistrements, le logement, la nourriture, les soins médicaux et l’éducation, mais aussi une main-d’œuvre importante. Si certains de ces travailleurs ont une formation professionnelle en tant que psychologues, travailleurs sociaux, etc., la grande majorité des personnes qui travaillent avec les réfugiés, en particulier dans le secteur des ONG et du bénévolat, ont une formation administrative ou une autre formation professionnelle et simplement l’envie d’aider. Mais parfois en voulant bien faire, on fait pire.

pstd

Cet aspect est particulièrement important si l’on tient compte du fait qu’environ la moitié des réfugiés qui arrivent en Europe connaissent une détresse psychologique résultant d’un traumatisme. Près de la moitié de ces réfugiés pourraient souffrir de problèmes post-traumatiques, notamment de troubles de stress post-traumatique (TSPT). Cependant, les problèmes post-traumatiques sont souvent négligés, tout simplement parce que la plupart des intervenants de première ligne (les personnes en contact direct avec les réfugiés et les demandeurs d’asile à leur arrivée) n’ont pas conscience de leur existence.

Le projet vise à permettre aux aidants non spécialisés d’identifier et de fournir un soutien psychosocial et des interventions précoces de santé mentale de base aux réfugiés souffrant de problèmes post-traumatiques (et de TSPT). Il vise plus particulièrement:

  • À sensibiliser à l’existence de problèmes post-traumatiques chez les réfugiés et les demandeurs d’asile, à leurs symptômes, et aux possibilités d’interventions précoces de base en matière de santé mentale.
  • À soutenir le développement professionnel continu des intervenants auprès des réfugiés (tels que les enseignants, les formateurs, les mentors, etc.) et des agents de première ligne, en particulier les bénévoles.
  • À développer des outils simples et pratiques (directives de sensibilisation et aide-mémoires) pour soutenir et informer de manière globale les personnes travaillant avec les réfugiés ; ces outils contiendront des recommandations et des actions clés pour répondre aux besoins des réfugiés et des migrants, de brefs modules sur l’évaluation et la gestion des problèmes et symptômes post-traumatiques (notamment le TSPT) et les principaux résultats des travaux de recherche.
  • À développer des outils d’application internet et mobile basés sur les outils mentionnés ci-dessus

Le projet s’inscrit dans la stratégie sous-jacente commune des partenaires dans la mesure où l’élaboration de directives et d’aide-mémoires pour sensibiliser aux effets des psychotraumatismes sur les réfugiés est en phase avec leurs activités de recherche ou d’éducation et leurs programmes opérationnels. La coopération transnationale des partenaires, dont la majorité se trouve dans des pays qui ont été fortement impliqués dans la récente « crise des réfugiés », enrichira la qualité des résultats et les rendra immédiatement applicables pour contribuer à réduire les souffrances et à accroître la capacité des réfugiés et des demandeurs d’asile, ayant des problèmes de santé mentale, à tenir bon dans leur processus d’intégration.

Une synthèse des résultats de recherche récents ainsi qu’un examen des modèles, politiques et initiatives existants dans les différents pays partenaires influenceront l’élaboration des divers produits. Les groupes cibles et les parties prenantes qui évaluent les résultats du projet sont les principaux acteurs du transfert des résultats du projet dans leurs activités avec les réfugiés et les migrants. Des outils de diffusion ainsi que plusieurs événements multiplicateurs sont mis en place afin de diffuser et de promouvoir les résultats de notre projet, tant au niveau national dans les pays du partenariat qu’au niveau européen.